(Suite de l’article : Transformation de l’Iskio 595 en sloop)
Entre les deux mon coeur balance …
Venons-en au vif du sujet : l’idée poursuivie derrière l’acquisition de cette unité.
Depuis que j’ai découvert les petits trimarans via le Magnum 21, puis l’Astus 20, mon coeur balance entre mono et multicoque.
J’aime les monocoques. Le plaisir de naviguer en équilibre à la gîte. Leur capacité à supporter la charge et à offrir un maximum de volume en cabine et dans le cockpit tout en conservant un format compact sur remorque. Ils sont simple à construire, à mettre en oeuvre et à trouver d’occasion.
J’adore aussi les trimarans. Leur vivacité sur l’eau. Leur aptitude à emmener sereinement des jeunes enfants et des néophytes. L’espace apporté par leur trampoline et leur incroyable légèreté sur remorque tout en restant sécurisant sur l’eau.
Dans ma quête de la monture idéale, me voilà donc parti à la recherche d’une coque capable de jouer les 2 partitions : monocoque pour le sport et trimaran pour la ballade rapide mais tranquille. On pourrait également ajouter sa capacité à avancer à l’aviron.
L’Iskio 5.95 était l’un des rares candidats possible avec sa coque étroite à la largeur de flottaison modérée et facilement délestée.
L’Iskio comparé au Magnum 21
L’Iskio comparé à l’Astus 20.1
Montage des flotteurs
Disposant d’une paire de flotteurs de Hobbie Cat 16, j’ai commencé les tests par ceux ci (ça tombe bien, ils sont jaunes, comme la coque).
Premier essai (à sec) en utilisant les platines dont je disposais pour fixer, sur les poutres transversales, les petites jambes sortant des flotteurs du Hobbie.
Les flotteurs se retrouvent positionnés bas sur l’eau … trop bas ?
Il faut dire qu’à l’époque, je ne connais que le Magnum 21 dont les flotteurs sont placés une vingtaine de centimètres au dessus de l’eau. Je me dis alors qu’il faut qu’il en soit de même avec l’Iskio. Ce n’est que quelques temps après que je vais découvrir, avec l’Astus 20, que les 2 flotteurs d’un petit trimaran peuvent toucher simultanément l’eau à l’arrêt sans que cela pénalise les performances ou la capacité à virer…
Deuxième essai en fixant directement les poutres sur le pont des flotteurs. Ils sont ainsi plus haut et devraient permettre un angle de gîte plus important.
Troisième essai, un an plus tard, avec les flotteurs et les poutres d’un Astus 16.1 (permet le repliage sur remorque ou à flot par simple coulissement). On croirait qu’ils sont prévus pour !
L’ensemble replié arrive à une largeur de … 255 cm, tout juste la limite maximum autorisée sur route en Europe, ouf !
Le bas des ailerons intégrés aux flotteurs arrive au niveau du fond de la coque centrale. Cela permet d’échouer parfaitement à plat.
D’une longueur nettement inférieure à la coque centrale, ils donnent à l’ensemble un look mi-monocoque, mi-trimaran
Les 4 brides des poutres sont fixées sur mes renforts inox tandis que les trampolines de l’Astus 16 s’adaptent impeccablement à l’ensemble.
Je me suis fait une petite peur lorsque j’ai soudain réalisé que la poutre arrière allait empiéter sur l’espace de la barre.
Heureusement, la forme courbe de la barre en bois lamellé-collé permet à celle ci de passer 5 mm au dessus. A croire que c’était calculé.
Il ne me reste plus qu’à aller tester cela sur l’eau… (voir : Essai d’un monocoque Iskio 595 transformé en trimaran).