Beacher le bateau sur la bord de la plage
Cette technique nécessite un plan d’eau calme, sans vagues venant déferler sur la berge.
Le rivage ne doit pas comporter non plus de roches susceptibles d’abîmer la coque.
Il vous suffit de rapprocher une extrémité du bateau de la berge, jusqu’à ce que la coque se pose au fond.
Il est préférable de poser l’arrière du bateau. Il est, en effet, plus facile de débarquer par l’arrière, plutôt que de devoir marcher sur le pont avant.
D’autre part, le bateau reste ainsi face aux vagues pouvant venir du large (même si la mer est calme, on n’est pas à l’abri d’une vague créée par un gros bateau à moteur).
Pour protéger la coque de l’usure sur le sable, placer en dessous un vieux gilet de sauvetage, ou un pare battage.
Attention… Même lorsque la mer est très calme, le bateau aura tendance à repartir tout seul. Il est nécessaire de l’amarrer sur la berge.
Une technique intéressante consiste à enfouir 2 ancres (ou grappins) dans le sable sur la plage, de chaque côté du bateau. En frappant ces amarres sur un taquet à l’avant du bateau, et sur des taquets à l’arrière, vous le maintenez fermement contre la berge, tout en le gardant bien dans l’axe, face aux vagues.
Remonter entièrement le bateau sur la plage
Cette solution présente deux avantages :
- Peu importe l’état de la mer, le bateau est à l’abri.
- On profite au maximum de la plage, tout en accédant facilement, et « à sec », aux affaires rangées dans le bateau (inutile de tout transvaser à terre).
Le portage à la main du bateau est limité aux engins de plage ultra légers (kayak, petit dériveur).
Pour les embarcations plus lourdes, quelques conseils pour y parvenir :
- Choisir une plage en pente douce. Sur une telle plage, remonter à terre une Caravelle chargée (300 kg) est un jeu d’enfant pour 2 adultes.
- Utiliser un rouleau gonflable de halage (ou, à défaut, un pare-battage), qui permettra de rouler et faire glisser le bateau sur sa ligne de quille.
- Prendre de l’élan en éloignant le bateau sur l’eau et en le tirant vivement vers la berge et les rouleaux de halage.
- Embaucher quelques « gros bras » trouvés sur la plage, pour vous prêter main forte.
- Si besoin, aidez vous d’un palan constitué d’une amarre et de plusieurs poulies (le palan de la grand-voile, par exemple).
Il arrive parfois que le bord de la plage présente une marche de 20 à 40 cm. Cette marche rend impossible l’utilisation du rouleau de halage.
Une technique existe alors pour les monocoques ou trimarans.
Elle consiste à monter au maximum l’avant du bateau sur cette marche, en s’aidant du rouleau de halage placé dans l’eau si besoin. Puis, se placer à l’extrémité arrière et soulever l’arrière, pour faire pivoter le bateau, en appui sur l’avant. Cette astuce permet de ne porter qu’un tiers environ du poids du bateau.
Une fois le bateau monté sur la marche (parallèlement à la rive), vous pouvez le laisser là (s’il n’y a pas de risque que la mer se lève), ou continuer de le remonter sur la plage en utilisant le rouleau de halage.
Quelques limitations :
- Le bateau doit être un dériveur intégral.
- Sauf à être très nombreux (et vigoureux), l’option sur la plage devient difficilement envisageable au delà de 300 à 400 kg de déplacement en charge (poids du bateau + chargement).
- Une fois remonté, assurez vous que le bateau repose sur la plus grande surface possible. Au besoin, comblez avec du sable. Il s’agit d’éviter à la coque de souffrir, en évitant une trop forte concentration de poids sur une petite surface. Cette précaution est d’autant plus importante que le bateau est chargé, et que l’on continue de monter à bord une fois à terre (voire même, d’y dormir).
Amarrer le bateau tout près de la plage
L’état de la mer, ou du rivage (rocher), peuvent empêcher de beacher le bateau sur la plage. Il est alors souvent possible d’amarrer celui ci à proximité du rivage, afin de pouvoir embarquer et débarquer en ayant pied.
Une solution simple et pratique consiste à s’approcher doucement du bord, en marche avant, jusqu’à ce qu’un équipier, positionné à l’étrave, puisse descendre à terre.
L’équipier retourne alors le bateau, et le repousse face au large, en ayant pris soin de conserver à la main une amarre frappée à l’arrière du bateau.
Un autre équipier va se poster à l’avant du bateau, et jette l’ancre, une fois que le bateau s’est suffisamment éloigné du bord.
L’équipier resté à terre peut maintenant tirer sur l’amarre afin de ramener le bateau à proximité du rivage. Si l’équipier à l’avant constate que l’ancre dérape, on recommence la manœuvre.
Le cordage de l’ancre est fixé à la longueur jugée adéquate : ni trop loin du rivage pour pouvoir débarquer à pied, ni trop près pour éviter que le bateau ne s’abîme au bord.
L’amarre arrière est ensuite fixée à terre (rocher, branche, ou ancre enfouie dans le sable ou les cailloux).
On laisse suffisamment de mou pour que le bateau puisse bouger en fonction du vent et des vagues. Pour remonter à bord, il suffira de tirer un peu sur cette amarre arrière.
L’amarrage court
S’il y a des rochers menaçants aux alentours, il convient de mettre en place autant d’amarres que nécessaire afin de s’assurer que le bateau reste sur la zone « saine ».
La plupart du temps, trois amarres suffisent (une à l’avant et deux à l’arrière, ou inversement).
Si la zone « saine » est très réduite, on pourra être amené à immobiliser le bateau par un amarrage serré.
Il faut savoir que plus un bateau est amarré « court », et moins le mouillage est confortable. Même par mer calme, la bateau va osciller entre chacune de ses amarres, qui ne manqueront pas de créer une secousse, à chaque fois qu’elles se tendront. Plus le bateau est amarré « court », et plus le temps de répit entre deux secousses se réduit.
Si vous n’êtes pas à bord, ce n’est pas très grave. Si vous êtes à bord en train d’essayer de dormir, c’est très énervant. Il devient alors nécessaire de prévoir un système amortissant… ou d’aller mouiller un peu plus loin durant la nuit.
Mouiller le bateau éloigné de la plage
Une faible houle suffit à rendre inconfortable le mouillage à proximité du rivage. Dans ce cas, il est préférable d’aller mouiller un peu plus « au large », si l’on veut passer une nuit tranquille à bord.
Prévoir alors suffisamment de place autour pour laisser le bateau tourner autour de son ancre.
Sur un fond rocheux, et pour plus de tranquillité, il est préférable de plonger avec un masque pour bien choisir l’emplacement de son ancre et s’assurer qu’elle ne décrochera pas.
Vous pouvez conserver une longue amarre vous reliant à la terre, si vous voulez pouvoir y revenir, sans vous mouiller, ni sortir le moteur ou les rames.