Naviguer au large sur un petit bateau, c’est comme prendre l’autoroute en vélo : cela présente peu d’intérêt, et peut s’avérer dangereux.
Naviguer au ras de la côte rendra votre balade plus captivante… mais vous imposera quelques précautions.
Repérez les hauts fonds
Observez attentivement la surface de l’eau, l’écume des vagues déferlantes vous indiquera les hauts fonds, lorsque la roche est affleurante.
Soyez également attentif à la couleur de l’eau :
- bleu foncé, il y a du fond.
- bleu clair, les fonds remontent.
- jaune clair, pas assez de fond pour passer !
Avec un peu d’habitude, vous saurez deviner la nature et la hauteur des fonds à plus de 100 m devant vous. Vous aurez alors tout le temps de corriger votre route si nécessaire.
Méfiez-vous néanmoins des autres régions où vous irez naviguer. La couleur de l’eau, la forme des vagues, pourront y être différents et vos anciennes habitudes pourraient ne plus être valables.
Gare au vent poussant à terre
Garder vos distances si le vent pousse vers la côte, et qu’il y a de la mer. Une manœuvre ratée, ou un problème technique, et vous risquez de vous retrouver à la côte.
Laissez-donc suffisamment de distance pour avoir le temps de réaliser une manœuvre de secours (comme le démarrage du moteur hors-bord par exemple), en cas d’anomalie.
Par contre, si la mer est calme et le vent faible : profitez en, tout est permis.
Attention aux O.F.N.I
Prenez garde aux éventuels baigneurs, et encore plus aux plongeurs signalés par leur bouée (lorsqu’ils en ont une).
Ils ne s’attendent pas à voir un bateau s’approcher aussi près et sans bruit, c’est donc à vous de faire attention à eux.
Tenir compte du relief
Le relief de la côte modifie l’orientation et la force du vent. A l’approche des pointes, attendez vous à voir le vent forcir puis faiblir.
Vous pouvez vous retrouver ponctuellement dans une zone sans vent.
Plutôt que rester encalminé pendant une demi-heure, il est pratique de sortir de la zone, au moteur ou à l’aviron, afin de retrouver le vent quelques centaines de mètres plus loin.
Dérive pivotante
Une dérive pivotante, capable de remonter seule en cas de choc, reste l’option idéale (voire indispensable) pour faire du rase cailloux en toute sérénité.