Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu une attirance pour les bateaux, et plus spécialement pour les voiliers, qui me semblent véhiculer une part de rêve.
Mais, comme beaucoup, je présume, j’ai longtemps cru que le rêve me serait à jamais inaccessible. D’autant qu’on rêve plus souvent à une Ferrari qu’à une 2CV…
Dès que l’occasion se présentait, je visitais les ports et parkings des vendeurs, passant la main sur le galbe d’une coque, admirant les inox et les vernis, m’extasiant devant une bête racée ou un bon père tranquille.
Et un jour, à Brouwershaven, en Zélande…
Mon premier bateau m’attendait. Je l’avais à peine regardé. Il était si ridiculement petit au milieu de tous ces coureurs des mers. Pensez donc : un vulgaire dériveur style ponant.
Il a fallu que mon épouse attire mon attention vers le carton pendu au mât : « Te koop. 775€ ».
Un rapide calcul (nous en étions au tout début des euros)… On s’est regardé, mon épouse et moi. On s’est dit que ce n’était même pas le prix de la remorque en galva. On a embarqué le bébé.
« Rabbidjoup » a offert à notre famille des années de plaisir.
Il dort aujourd’hui sur sa remorque, et rêve sans doute à ses navigations passées sur les eaux de Zélande, de Bretagne, de Serre-Ponçon, etc…
Jamais nous ne nous en séparerons. Il sera encore l’ami fidèle de bien des sorties. Mais il ronge son frein, car un grand frère est venu…
Le grand frère
Les escapades à la journée me laissaient un goût de « trop peu ». Je voulais vivre sur mon bateau, y manger, y dormir.
Mes sorties sur le Feeling d’un copain m’avaient donné le goût des nuits passées au mouillage.
Mais avoir un bateau plus grand me paraissait difficile, d’un strict point de vue budgétaire, et, de plus, j’aimais cette facilité de changer de bassin de navigation.
Je me suis donc mis à étudier le problème, et j’arrêtai mon choix sur un type relativement précis : dériveur ou dériveur lesté, gabarit routier, soit un maître bau de 2m50 maxi, un poids maxi n’excédant pas 1,5 T.
Je voulais aussi un minimum de confort, c’est-à-dire un carré accueillant et bien équipé, une hauteur sous barreau acceptable (je mesure 1,93m), une cabine séparée… Tout ça dans une coque de 7 m maxi ? Impossible !
Et pourtant… Vive le net.
Rapidement, le Neptun22 s’impose comme le choix idéal. Reste à trouver l’oiseau, très rare, chez nous.
Il faut croire que nous étions faits l’un pour l’autre… car nous l’avons trouvé dans notre port d’attache hollandais, à Veere. Et qui plus est, à un prix incroyable: 4200 €, moteur HB Yamaha 8CV/4T de 3 ans et enrouleur Profurl neuf inclus.
Vous avez bien lu quatre mille deux cents euros !
2500 euros plus tard et après quelques petits travaux de rajeunissement, « Vaalho » a gagné des roues sous la forme d’une remorque double essieu cassante de marque Ribba.
Il est basé à l’année à Kortgene, sur le Veersemeer. Il passe ses hivers sous un hangar confortable. En saison, il nous procure à tous des journées de rêve.
Non, il ne faut pas être riche pour naviguer, il suffit d’être raisonnable, un brin modeste, et vogue la…
Ah non ! C’est tout sauf une galère !!!!!
Popol, février 2009
Roger Baudet
11 Mar 2009Euh, un bateau de 1500 kg plus sa remorque, cela ne se tire pas avec un vélosolex ! Comment as-tu résolu ce problème.
Popol ()
21 Mar 2009Un Neptun22 en remorque Bonjour Roger.
Désolé d »avoir tardé à te répondre.
Je roule en Nissan X-trail 4×4. Le poids remorquable est de 2 tonnes. Le bateau vide pèse réellement 1050 kg, ce qui, avec la remorque et l »équipement, me laisse encore sous la limite.
Prudence et anticipation, et roule ma poule…..