Charentes-Maritimes en Astus 20.2

Charentes-Maritimes en Astus 20.2

Profitant de deux week-ends consécutifs à Royan et à Pornic, nous nous sommes décidés à faire une petite croisière avec mon nouvel astus 20.2 au départ de La Rochelle dans les pertuis charentais.

Les différents récits sur Nautical Trek sont de bon conseil sur la région:

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Le départ et l’arrivée se feraient donc à la Rochelle, avec visite de l’Ile de Ré, l’Ile d’Aix et Oléron.

Préparation et inventaire

Même si sa cabine est légèrement plus petite que celle de l’Astus 20.1, le 20.2 reste très logeable, à condition de bien s’organiser.

J’ai trouvé une caisse chez Ikea qui permet de passer sous le cockpit, de la même manière que l’on pouvait mettre des caisses au format standard dans l’Astus 20.1.


Elles sont légèrement plus petites, mais on peut en mettre jusqu’à 12 ! En effet, les rangements extérieurs étant décalés derrières les poutres arrières, cela laisse de la place sous les bancs du cockpit pour glisser 4 caisses de chaque coté, plus 2 de chaque côté sous le plancher du cockpit.

Nous avions donc:

  • 2 caisses d’avitaillement.
  • 3 caisses de vêtements.
  • 1 caisse d’électricité (rallonge électrique, chargeur de batterie, appareil photo, des portables etc…).
  • 1 caisse avec un petit radiateur électrique soufflant (réconfortant quand il pleut!).
  • Sous la pointe avant, un sac avec les affaires de plage (palmes, masque, serviettes…), et une grosse caisse « modèle Astus 20.1 » avec des cirés, gilets, housse de GV et diverses petites affaires.
  • une petite caisse avec des outils, des bouts et de l’accastillage de rechange.
  • un réchaud plat.
  • une bouilloire.
  • une échelle amovible.

Les deux longs équipets et les 2 équipets textiles complètent les rangements, avec le matériel de sécurité et tout ce qui doit être facilement sous la main.
Dans la pointe avant, sur la couchette, la couette et les 2 oreillers.

Pour finir cette quantité d’affaires, nous avions dans le coffre avant, le mouillage (lourd), les amarres et pare-battages, et un petit bateau pneumatique avec un gonfleur, qui au final ne nous aura pas servi.

A l’arrière, sur les 2 chaises de chaque coté de la barre, un moteur 6cv 2 temps, avec 13 litres de mélange dans sa nourrice, et mon nouveau moteur électrique Torqeedo 801.

Au niveau de l’avitaillement, j’avais essentiellement des vivres pour le petit déjeuner et des bolinos pour quelques repas chauds quand on ne peut pas aller au resto.
Les bolinos me rappellent des souvenirs d’enfance, sont très pratiques à préparer, car ils ne nécessitent pas de vaisselle à part la bouilloire, et donnent un côté « course au large » à la croisière !

Pour conclure cette introduction, le bateau n’était pas en configuration régate, mais permettait de partir en sécurité avec tout le matériel nécessaire pour 5 jours de ballade sur l’eau.

Jour 1: de la Rochelle à Saint-Martin de Ré

La mise à l’eau se passe sans problème et sans stress sur la belle cale du port des Minimes à La Rochelle. Ce port est le premier port de plaisance d’Europe sur la côte Atlantique et les infrastructures sont au top. La capitainerie est même ouverte 24h/24h, ce que je n’avais encore jamais vu dans un port de plaisance !

Nous sortons vers 11h du port en silence. Vive le moteur électrique !
Vers 12h, et un peu avant le passage du pont de l’île de Ré, le vent forcit, et nous prenons un ris.

Les bords s’enchainent entre le pont et Saint Martin de Ré. La nav n’est pas très agréable, avec un bon clapot dans le pertuis, et un vent assez fort.
L’arrivée au port de Saint Martin est donc bienvenue vers 14h. Attention : le ponton d’attente du port est très agité. Je plains les bateaux qui doivent y rester la nuit !

Ce port est constitué d’une partie à flot, avec passage d’une écluse, et d’une partie à échouage. Le maître de port nous donne une place sur ponton, dans le port d’échouage, qui finalement n’assèche pas par ces petits coefficients.

Même si le vent s’engouffre assez fortement dans le port, le moteur électrique tient le coup et nous permet de rejoindre notre place tranquillement.

L’après-midi est consacrée à la visite de Saint Martin de Ré.
Entièrement fortifiée par Vauban, la ville est très belle et animée.

Attention! Pour accéder à la capitainerie et aux sanitaires, on peut prendre le «raccourci» par la petite île au milieu du port et l’écluse. Enfin, si cette dernière n’est pas ouverte !
Sinon, il faut faire tout le tour du port. Il faut donc bien avoir en tête les horaires d’ouverture de l’écluse quand on part aux toilettes !

Jour 2: île de Ré

Nous louons des vélos pour visiter l’île de ré. Ballade très agréable avec des pistes cyclables indépendantes et sans voitures.
Nuit à l’hôtel… que nous avions réservé 2 mois à l’avance.

Jour 3: île d’Aix

Nous faisons une belle navigation le matin jusqu’à l’île d’Aix. Même si, au niveau du pont, le vent tombe et que nous devons faire un peu de moteur (thermique), la suite se fait sous spi et sous le soleil !

Arrivés à l’Ile d’Aix, la marée haute nous permet de prendre la bouée la plus proche du bord. Il faudra quand même marcher un peu dans la vase le soir à la marée basse, mais nous limitons cela à 25 mètres.

Direction la plage pour une bonne baignade après cette navigation sous le soleil, et visite de l’île le soir quand les touristes sont partis.

L’ile est très belle, sauvage, fleurie, et le village installé dans l’ancien fort nous fait penser au décor de la série « Le Prisonnier ».
Je déconseille le Café de l’Océan où nous avons diné le soir. Il profite de la clientèle captive pour proposer des plats moyens à des prix élevés.
En plus, il n’a pas voulu appliquer la promotion indiquée sur le site de l’ile d’Aix : un kir offert pour les visiteurs au port.
Même en montrant la page du site avec mon Iphone, rien à faire ! Vive les touristes « porte-monnaie sur pattes » !

Jour 4: île d’oléron

Petite navigation dans la pétole, le lendemain matin, avec un bon coup de moteur thermique pour rejoindre Fort Boyard, puis jeter l’ancre au bord de la plage à Oléron. Le très grand nombre de méduses croisées (des grosses blanches qu’on sent à la barre quand on les percute, et des petites violettes qui doivent piquer) ne nous décourage pas de nous baigner à midi.

Le reste de la navigation nous permet de rejoindre le port du Douhet, à Oléron, où nous trouvons une petite paillotte pour déjeuner.

L’endroit est un peu calme et nous change de Saint-Martin, où nous avions des embouteillages de vélos sur les pistes cyclables !

Nous rejoignons à pied Saint-Denis d’Oléron pour dîner. Le port est plus animé, mais Oléron nous semble quand même moins sympa que l’île de Ré (ou d’Aix).

Une nuit en chambre d’hôte, à la Brée les Bains, nous permet de bien nous reposer et d’éviter un énorme orage qui passe dans la nuit.

Jour 5: retour à La Rochelle

Nous ne pouvons pas partir trop tôt le matin à cause du seuil du port et nous prenons donc la petite brise qui se lève toutes les après-midis vers 14h. En un bord, avec des pointes à 12 nœuds, sans spi au largue, nous rejoignons La Rochelle.

Le port de plaisance est tellement grand que nous nous demandons si nous allons retrouver la cale de mise à l’eau parmi tous ces pontons !
Il faut bien étudier les lieux en partant, voire emporter la carte du port avant de partir.
Les manœuvres de port sont toujours aussi cool avec l’électrique, et nous sortons le bateau de l’eau l’après-midi. La remorque et la voiture étaient restées dans le parking de notre hôtel proche du port.

Bilan

De superbes vacances, avec un temps splendide, même si, tous les après-midis, le vent montait autour de 20 nœuds.
Le rythme : une nuit à bord et une nuit à l’hôtel ou en chambre d’hôte, est pas mal. Il permet de bien se reposer (c’est les vacances !), et de garder une flexibilité dans la navigation malgré des réservations à l’avance.

Bien sûr, on n’est pas dans un trip sauvage « à la Jean-Marc », avec ici des ports, des restaurants et des hôtels, mais nous ne sommes pas en Méditerranée et nous apprécions aussi le contact de la civilisation !

Pas beaucoup de navigation, mais quelques bords sympas sous spi et avec de belles pointes de vitesse malgré un bateau bien chargé.

La cabine de l’astus 20.2, qui peut sembler petite, nous a finalement convenu, aussi bien pour dormir que pour stocker nos affaires au sec.

Je suis convaincu par ma double motorisation, qui permet de faire des manœuvres de port dans le silence et sans stress, mais aussi de faire une heure de moteur thermique dans la pétole ou dans le courant.

Au final, ce qui aurait pu améliorer notre confort, c’est un gennaker ou un code 0 sur emmagasineur. Le sac du spi prenait pas mal de place dans la cabine.

Henri (Chicamour 3), juillet 2010

Carte

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Cet article a 0 commentaires

  1. rando Astus 20.2

    Bravo pour cette expédition réussie. Le coup des caisses que tu as trouvé chez Ikéa me parait effectivement idéal pour stocker, compartimenter et accéder relativement facilement aux affaire dans l'Astus 20.2

    Pour le matos de plongée (palmes, masque,…), il trouve une place de choix dans une caisse dans le grand coffre sur le rouf … lorsqu'il n'est pas encombré par une annexe ! Cela évite de rentrer de l'humidité dans la cabine.

    Si tu as besoin de conserver l'annexe (ça peux servir avec les marées), tu peux également profiter d'un espace de stockage "humide" sous les poutres arrières, entre les bancs.

    Pour le gennaker en rando, outre la place gagnée dans la cabine, Il permet d'être utilisé plus souvent qu'un spi asymétrique. D'une part, parce que c'est très facile et rapide de le sortir et de le rentrer tout seul (grace à l'emmagasineur).

    D'autre part, parce que sa coupe plate permet de le garder jusqu'au bon plein dans le petit temps.

  2. Dimension des caisses Ikea

    Bonjour.

    Pourrais-tu préciser les dimensions des caisses Ikea ? Merci pour le lien. Ne reste plus qu'à déterminer la bonne taille.

     

    R. de Thibault

    1. Henri L

      Dimension des caisses Ikea

      Il s'agit des 40x30x25. Il faudra aussi que je mette quelques photos de mes équipets qui sont dans le renfoncement sous les hublots. J'ai juste collé une plaque de plexi pour les faire.

  3. Moteur electrique

    Le moteur electrique pour les manouevres de port ou de corps mort me tente. Quel modèle de moteur / batterie avez vous retenu ? Des consiels ou point d'attention à respecter ?

    Merci

     

    1. Moteur electrique

      @ 82.243.42.14 :

      J'ai choisi le Torqeedo 801 L. Il est assez puissant et pour l'instant ne m'a jamais laissé sur le carreau au niveau autonomie. Pour une ballade à la journée, il est  assez autonome pour faire les manoeuvre d'entrée et de sortie de port, et pour quelques manoeuvres de mouillage. Je ne prends plus mon moteur thermique pour les ballades du WE.

      Je l'ai acheté d'occasion sur leboncoin et son embreillage était cassé, mais une fois réparé aucun soucis.

      Son point faible est la solidité de l'ensemble. L'aspect démontable et les pièces en plastique ne donnent pas confiance. Les nouvelles versions (1003, 503) sont plus solides mais aussi beaucoup plus chères.

  4. Un type de moteur très peu côuteux, d'une très grande autonomie ne surchargeant que de façon négligeable l'embarcation: 2 pagaies et surtout 2 pagayeurs qui assis chacun sur un flotteur feront merveille quasiment par tous les temps, ne pollueront pas par rapport à ton moteur électrique (fabrication et  recyclage du moteur et des batteries…) se forgeront un corps d'athlète et s'assureront des nuits paisibles (quand t'as bien pagayé pas de soucis, tu dors!) . A noter que cette bonne paire de pagaies se rangera sous le redan de la coque centrale (cela marche en tout cas sur le 20.1) avec 4 ferlettes.

    N'y a-t' il pas sur nos petits bateaux d'autres solutions que la course au matos et à la surconsommation (2 moteurs!!! Pourquoi pas 3 si un des 2 tombe en panne?).Pour moi la voile lègère devrait aller avec un certain "dénuement énergétique" s'accomodant mal de surconsommation de gadgets de tous types (électriques, électroniques  ou autres…).

    Ce n'est que mon avis, cela n'engage que moi et j'attends avec impatience vos commentaires et vos remarques à propos d'un sujet qui m'est cher et que je ne vois jamais (ou presque!) évoqué dans les revues de voiles (le chasse marée mis à part où ils ne savent toujours pas que le moteur thermique existe… ).

     

  5. herve31

    bien d »accord avec toi … mais

    sur mon petit Avel de 4,5m, je n'ai pas de moteur, partageant ta philosophie. Mais en vadrouille du coté de Banyuls dans le 66, suite à une superbe journée aucours de laquelle le vent est monté, mon retour au port a été calamiteux ! Impecable jusque après les jetées et là, j'ai affalé mes voiles. J'étais avec mes deux filles et mon épouse, et je me saisis des avirons, une de mes filles à la barre. On fait ainsi chaque fois sans soucis. Et bien ce jour là, le vent était pile dans l'axe de la cale où je devais sortir le canot et j'ai été incapable d'y arriver. Fardage (+ fatigue sans doute), j'ai fait du sur place à l'aviron dans le port, à quelques metres du bout d'une panne, à 150m de la cale (qui est au fond du port). Ca a duré 30 bonnes minutes avant que je n'arrête. Nous sommes allés nous mettre à un ponton, puis demande à la capitainerie de se faire aider en zod pour aller à la cale. Quel dommage de terminer ainsi la journée !!! j'aurais aimé avoir un moteur ce jour là … depuis, j'envisage un moteur (electrique ? petit thermique ?) mais ne l'ai toujours pas acheté !

    1. bien d »accord avec toi … mais

      Bien sûr! Chacun fait comme il veut (ou peut!)! Je ne donne pas de leçons! Je serais d'ailleurs mal placé, j'ai moi même un moteur!

  6. Christophe

    Forum Astusboat 20.2 ?

    Bonjour,


    Je suis sur le point d'acquérir un trimaran Astusboat 20.2 Sport d'occasion.


    Y-a-il un forum spécifique à ce bateau ou un répertoire listant l'ensemble des propriétaires ?


    Merci de vos réponses.

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