Départ chargé
La journée commence tôt ce lundi 2 août 2004 à La Baule (1).
Il nous faut finir de préparer le cata, c’est à dire le « re-trampoliner » (on a fait rajouter en voilerie des poches sur le trampoline), le dessaler sur la plage pour passer la balancine en tête de mât… et bien sûr, le charger !
Et ce n’est pas rien ! Car ce raid en autonomie complète demande un peu de matériel !
Sur le trampoline, nous avons, de chaque côté :
- un sac étanche avec les effets personnels de chacun (plus la tente dans le sac de Nico)
- les réserves d’eau en bouteilles de 1,5 litre (quatre bouteilles de chaque côté)
- les ceintures de trapèze
- les gilets de sauvetage
- le sac à bouts
Au centre du trampo et au pied du mât, on a disposé un sac non étanche contenant le matériel de sécu (fusées, miroir…), la VHF, le GPS, les outils, le matériel de rechange, ainsi qu’un peu de nourriture.
Enfin, deux grands bidons étanches sont attachés devant les castaings de poutre avant, sur chaque coque. A l’intérieur : la nourriture lyophilisée, les fruits secs, lait concentré et le reste du matériel craignant l’eau (cartes, lampe, chapeau…).
Nous partons vers 16h30, entourés de quelques amis venus nous souhaiter bon courage.
Le temps est couvert, mais la température est agréable. Quant au vent, il est établi à 4 Beaufort au NNW.
Nous décidons malgré tout d’enfiler nos combinaisons hauturières, craignant d’être vite trempés à cause du clapot qui s’est levé dans l’après-midi.
Les prévisions météo ce lundi sont optimistes, annonçant que mercredi, soit deux jours plus tard, le vent sera censé s’installer pour plusieurs jours au secteur S-SW.
Ainsi, en route directe et sous un vent modéré, nous pourrions réaliser en trois ou quatre jours la première moitié du parcours !
Au bout de quelques mètres, nous constatons, comme prévu, que le cata est bien chargé.
Ce qui est moins drôle, c’est que les bidons chargent le bateau sur l’avant et cela nous fait taper dans le clapot !
L’ambiance est donnée … ce tour de Bretagne sera humide !
Second constat : les combinaisons étanches hauturières Henry Lloyld s’avèrent indispensables pour rester au sec, et ne pas être frigorifiés au bout de quelques heures !
Pour commencer ce raid, nous naviguons donc au près, et faisons un bon cap vers la plage de Damgan depuis la pointe du Croisic.
Compte tenu des prévisions météo qui annonçaient un vent de NW, nous aurions du louvoyer plus au large.
Le vent se lève à 4 puis 5 Beaufort.
Le bateau tape beaucoup mais avance bien, nous tenons un bon rythme pour viser le premier objectif : l’archipel des Glénan (2) le lendemain à 17 h.
Nav de nuit mouvementée
Vers 21 h, petite pause d’une heure pour dîner sur la plage de Damgan (3) près de Sarzeau.
On en profite pour préparer le bateau pour la navigation de nuit (feux de nav, etc…), enfiler une polaire et prendre la météo.
Le vent faiblit un peu, nous maintenons donc notre première navigation de nuit espérant arriver à Quiberon (4) le mardi vers 5 h du matin. Les prévisions météo pour la nuit sont idéales pour cette première nuit: 2-3 Beaufort de W et plus confortable, le fort clapot faiblissant dans la baie de Quiberon… Mais la météo est une science inexacte !
Dès notre départ de Damgan, à cause d’orages qui se forment à proximité, le vent se relève pour atteindre 20-25 noeuds en pointe (force 5) vers minuit.
Nous sommes contraints de prendre 2 ris dans la grand-voile.
Grâce à cela, le bateau se tient bien, et nous louvoyons lentement mais sûrement vers Quiberon (4)…
Plus impressionnant, des éclairs illuminent périodiquement le ciel derrière nous ! Cela ne nous rassure pas vraiment…
Les quarts de 2 heures s’installent. Celui qui ne barre pas essaye de se reposer… Entre les vagues qui lui tombent dessus…
La nuit se passe, nous croisons quelques bateaux de pêche, je ne me lasse pas de contempler notre sillage phosphorescent de plancton.
Vers 3 h le vent tombe. Nous remettons toute la toile.
En fin de nuit, le vent baisse jusqu’à devenir inexistant. Arrivée comme prévu vers 5 h dans le passage de la Teignouse (5), on est à quelques mètres du phare.
La marée renverse et le courant risque de nous ramener d’où on vient ! On jette le grappin à l’eau pour ne pas dériver.
Nous profitons de ce moment de répit pour dormir un peu.
2ème jour, escale médicale
Réveillés vers 8 heures par le bruit du courant, la brume est tombée et le vent a disparu.
Le courant est tel que le grappin s’est accroché au fond. Nous devons couper le bout et perdons notre ancre et les 30 m de bout le reliant au bateau.
On décide de faire une escale sur la plage de Quiberon (4) pour se reposer et voir un médecin.
En effet, depuis le milieu de la nuit, je suis pris de vertiges, nausées… Bref, pas terrible pour naviguer !
Verdict du médecin dans l’après midi : 24 h minimum de repos pour observer l’évolution… et médicaments pour la semaine.
C’est une première déception car nous perdons de ce fait un temps précieux que nous devrons rattraper.
En outre, les prévisions météo ont évolué : le vent ne tournera vers le S que jeudi.
Coup de chance ? Le vent ne montera pas pendant cette journée. On ne « ratera » pas grand chose.
En fin de journée, on quitte la plage de Quiberon pour celle de Port Haliguen (6), plus propice au bivouac. Une bonne nuit de sommeil et on verra demain.
Nous allons donc beacher le catamaran à côté de port Haliguen pour y passer la nuit.
3ème jour, on repart
Ca va mieux ! Les médicaments font leur effet.
Nous pouvons décoller à 12 h avec la marée descendante (heure limite pour passer la Teignouse).
Le vent souffle de NW 3-4 Beaufort… En plein dans le nez.
On tire un long bord de prés vers le large. On passe Belle Ile (7) puis à une dizaine de milles au large de Groix (8).
Le clapot et la houle rendent la navigation très « humide », et plutôt désagréable.
On tire un autre bord en direction de la côte, en face de l’archipel des Glénan (2), tandis que le vent monte encore un peu.
Nico passe quelques minutes au trapèze, ce qui finalement n’est pas génial, car le bateau, bien à plat, tape encore plus dans la mer…
Vers 21 h, on trouve une jolie crique au-dessus de Pont-Aven (9). Le vent baisse, alors on décide de s’y arrêter.
Le vent est tombé, nous n’irons pas plus loin.
Les prévisions météo annonçant le vent de SW pour le lendemain, nous décidons stratégiquement de dormir au sec cette nuit là pour pouvoir forcer dans de bonnes conditions dès le lendemain.
Impérativement d’ailleurs, car si nous voulons rattraper notre retard ou viser l’aller retour en 10 jours, nous n’avons plus le droit à l’erreur.
4ème jour, faux espoirs
Le vent est… NW et très faible le matin. Les prévisions météos de ce matin annoncent le vent de SW pour le lendemain, vendredi, et W-NW toute cette journée.
Difficile à avaler ! Mais c’est ainsi il faut s’adapter aux conditions.
Départ vers 8 heures, à la rame. C’est donc à petite vitesse que nous nous dirigeons vers les Glénan (2).
Consolation tout de même : ce jour, la mer est belle, il fait enfin beau. En passant au raz de l’archipel, une quinzaine de dauphins nous accompagnent, en sautant autour de notre petit cata !
Le vent se lève (3-4 dans l’après-midi) mais ne change pas de direction.
Le vent se lève, peut-être pourrons nous passer ce soir la pointe du Raz (10) avec la marée montante ?
Interminable louvoyage vers la pointe de Penmarch que nous ne passons qu’à 17 h 30.
Ce catamaran chargé au maximum n’est pas une bête de course pour remonter au vent, et nous tirons des bords presque carrés.
Passage entre les cailloux sous un grand soleil…
Après la traversée de la baie d’Audierne (11), nous finissons dans la pétole, à une poignée de milles de la pointe du Raz (10).
Il est trop tard pour passer et il n’y a plus un souffle d’air. Nous sommes donc contraints une fois de plus d’annuler la navigation de nuit faute de vent.
A la rame, nous nous posons à 20 h sur la plage de l’Anse du Loch (12).
Là, une famille allemande en vacances, intéressée par notre raid, nous remonte le cata en haut de la plage et nous offre à boire !
Un ami nous a rejoint pour notre escale, c’est la fête ce soir ! Une petite crêperie nous fera oublier, le temps d’une soirée, nos plats lyophilisés…
Nous dormons sur la plage. Demain, le vent tournera au S.
Nous pourrons enfin accélérer et profiter du potentiel de ce bateau ! C’est la dernière chance pour viser l’aller-retour en 10 jours, sinon, nous nous arrêterons à Saint-Malo (13), impératifs professionnels de Frédéric obligent.
5ème jour, pétole…
Mauvaise surprise au réveil, le vent est totalement absent. On se prépare tranquillement pour partir vers 12h30 et passer la pointe du Raz (10) avec la marée.
On espère que le vent se lèvera et tournera dans la journée. Point trop d’illusion s’en faut, le vent ne soufflera pas à plus de 4 nœuds ce jour là.
Le passage de la pointe se fera sans vent ! Le courant entre les rochers est impressionnant, on se croirait dans un torrent !
Nous passons la pointe du Raz à la rame.
Nous passons la pointe du Van (14) à la rame.
Nous passons Crozon (15) à la rame.
La journée se passe ainsi. Une alternance de séances de ramage, et un très léger souffle d’air.
Il faut prendre notre mal en patience.
On arrivera finalement vers 1h30 du matin sur la plage de Plougonvelin (16), quelques milles avant Saint-Mathieu (17)… à la rame.
5 heures de rame dans la journée qui n’aura pas été riche en milles !
6ème jour, premier bord au portant
Comme les deux jours précédents, la journée commence bien doucement.
Les prévisions météo de ce matin sont très mauvaises : E-NE pendant 5 jours, jusqu’au mercredi 11 août ! Encore du louvoyage !
Il est 12 h, le vent se lève.
Qu’il soit W, SW ou NW, cela n’a plus trop d’importance car nous sommes obligés d’admettre que nous ne pourrons pas faire le trajet aller-retour dans le temps qui nous est disponible.
Peu importe, nous viserons tout de même un temps sur le parcours la Baule – Saint-Malo. Au moins plus rapide que les 10 jours et 10 heures réalisés en planche à voile en 2003.
Nous passons la pointe Saint-Mathieu (17) en début d’après-midi, sous un grand soleil, avec le courant et au portant avec le vent qui tourne SW. Ce sera d’ailleurs la seule journée où nous avons pu naviguer sans nos combinaisons !
Le courant nous pousse tranquillement et nous remontons vers le nord. Le Conquet (18), la pointe de Corsen (19), l’Aber lldut (20) défilent sur tribord.
La météo de l’après-midi annonce finalement un avis de grand frais de SW (force 7) pour la nuit prochaine… Encore planté !
Nous projetons de naviguer jusqu’à ce que le vent atteigne cette force, de laisser passer le grain à l’abri, puis repartir dans la traîne pour profiter au maximum de ce vent favorable.
Mais le vent ne montera pas de la journée et, après avoir passé les roches de Portsall (21), il tourne même au NE puis tombe, une nouvelle fois, complètement…
Il est 21 h, nous arrivons en face de l’Aber Wrach (22) et il faudra encore nous arrêter pour la nuit.
On dormira sur une jolie plage entre Portsall (21) et l’Aber Benoît (23) et le vent ne se lèvera pas de la nuit…
7ème jour, à fond !
Du vent ! Le vent s’est levé, il souffle de SW, 4 Beaufort avec des rafales à 5, enfin !
Le ciel est gris et la pluie commence à tomber en ce dimanche matin.
Les prévisions météo ont encore évolué : SW jusqu’au mercredi 11 août ! Bonne nouvelle !
Nous partons pleins d’entrain car nous pouvons viser une arrivée dans les 2 jours.
Le slalom entre les têtes de rochers commence !
Nous naviguons toute la journée au largue, à 15 noeuds dans les pointes, ce qui n’est pas trop mal, vu notre chargement.
La mer est bien plate, notre Hobie ne demande qu’à « bouffer » des milles !
On passe les Abers, au raz de l’Ile Vierge (24), puis on fonce vers Roscoff (25) (où nous rencontrons une zone de calme plat), traversée de la baie de Morlaix (26), puis remontée vers Perros Guirec (27).
Le passage entre les Sept Iles (28) est magnifique. On se retrouve entouré de centaines de Fous de Bassan.
On se redirige vers la côte pour essayer de se poser du côté de Tréguier (29), avant Bréhat (30).
Nous souhaitons faire juste une pause pour préparer la navigation de nuit et le bateau, car nous allons profiter de ce bon vent pour avancer le plus possible.
Arrivée mouvementée
C’est la plus longue distance que nous ayons parcourue pendant ce tour de Bretagne, mais son arrivée a été un peu mouvementée !
Il est quasiment 22 h. Le ciel est nuageux et la nuit tombe déjà.
De nouveau, on slalome entre les rochers, et on essaye tant bien que mal de distinguer une plage pour beacher.
Premier essai… Raté ! C’est une plage de galets. Demi-tour et on remonte au vent. En arrivant près de la côte, un claquement se fait entendre… Le foc s’affale tout seul… L’estrope (le câble reliant le foc à la tête de mât) vient de lâcher…
Nous nous retrouvons dans la pénombre, aucune plage pour nous abriter. Sans foc, on ne peut plus remonter au vent.
Pire, les têtes de roches affleurent de tous les côtés alors que le bateau file assez vite au portant sous GV.
On ne peut qu’abattre et, par chance, on aperçoit, dans la pénombre, une petite plage.
Avec nos lampes frontales, on ausculte notre petit banc de sable. Les traces de la marée vont jusqu’en haut…ce n’est pas bon signe.
Nos va-et-vient avec les lampes et les bandes réfléchissantes sur nos combis attirent l’attention, dans la nuit, d’une famille de vacanciers qui vient à notre rencontre, inquiète d’un éventuel naufrage.
Une fois rassurés, ils nous donnent un coup de main pour remonter le bateau.
Le fils, pêcheur, nous rassure sur la hauteur de recouvrement de la plage qui ne recouvre pas durant les périodes de morte eau puis… Ils nous invitent à manger un bon repas chaud dans leur caravane !
Vraiment sympa !
8ème jour, encore du près
Après notre habituel petit-déjeuner de fruits secs et lait concentré, on couche le catamaran sur le sable, pour réparer l’estrope. Un peu de bout, quelques nœuds et, vers 11 h, c’est reparti !
Pas de chance, le vent a de nouveau tourné E 3-4 beaufort, malgré ce qu’annonçait Météo France ! Encore de face !
Nos espoirs de terminer le tour de Bretagne s’envolent, le clapot est formé et le bateau tape encore et encore !
Le passage de Bréhat (30) est fastidieux, et on remonte doucement, au près, le long de la côte de la Baie de Saint-Brieuc (31) alors qu’on avait prévu de couper au plus court.
Nous commençons un long louvoyage vers Saint-Malo. Entre Paimpol (32) et Saint-Brieuc (31), la côte sauvage est vraiment superbe… mais elle défile trop lentement à notre goût !
Comme tous les soirs, le vent tombe. Il nous reste alors 15 milles à parcourir pour atteindre l’arrivée.
Vu la réparation de fortune improvisée, nous décidons de ne pas risquer une navigation de nuit…
Nous préférons nous arrêter en face d’Erquy (33). On se pose à mi-marée, avec le soleil couchant, superbe… Il ne nous reste plus qu’à remonter le cata sur 250 mètres…un peu de sport, ça ne fait pas de mal !
Le soir à Erquy, deux bonnes pizzas brûlantes nous rappellent au bon souvenir de la cuisine non lyophilisée !
9ème jour, l’arrivée
Dernier pliage de la tente, dernier petit dèj’ et dernière étape de ce tour de Bretagne !
L’objectif est d’arriver avant 17 h à Saint-Malo (13) pour valider un temps de moins de 8 jours
Et une nouvelle fois, Le vent est capricieux : SE puis E puis W, il tourne régulièrement en faiblissant.
On vient frôler le Cap Fréhel (34) au près. Alors que l’on est encore englué dans la pétole, un gros « cumulo nimbus » orageux se forme et vient sur nous en tonnant…
Avec notre mât en alu, on ne fait pas les fiers… Il est grand temps de se rapprocher de la côte !
Par chance, le vent qu’il crée en arrivant nous permet de déguerpir bien vite pour fuir cette situation délicate.
On passe le fort de La Latte (35) et on aperçoit enfin Saint-Malo (13) et Dinard (36).
On rejoint une multitude de catas, dériveurs et autres croiseurs en balade le long de la côte. Notre arrivée est colorée de voiles.
Dernière pointe, celle du Décollé à Saint-Lunaire (37) … puis notre ligne d’arrivée ! Il est 17 h tout juste quand nous la coupons.
Sans feux d’artifice ni champagne, mais contents de valider notre temps « officiel ».
Nous avons mis exactement 8 jours et un peu plus de 400 milles pour rallier Saint-Malo (13).
Notre vaillant Hobie Cat 16 vient se poser sur la plage de Saint Enogat (36), à Dinard. Le voyage est terminé.
L’expédition résumée
- Parcours : la Baule – Saint Malo
- Distance : 400 miles
- Temps : 8 jours
- Navigations de nuit : 1
- Escales : Quiberon (4), Plage du Loch (12) (Audierne), Plougonvelin (16), Treompan (38), Tréguier (29), Erquy (33), Saint-Malo (13)
- Durée moyenne de navigation : 10 heures
- Distance moyenne de navigation : 45 miles
- Distance maximale : 70 milles
- Distance minimale : 15 milles
- Chargement : environ 70 kg
Enseignements
Les combinaisons hauturières son indispensables. Nous n’avons navigué qu’un jour sans les utiliser.
Les Henry Lloyds sont certes coûteuses, mais nous les avons louées au Vieux Campeur, et leur qualité justifie le prix !
Nous n’avons cassé qu’une estrope alors que le bateau date de 1991. Nous avions tout de même bien révisé avant le départ les castaings et pièces mécaniques principales.
La préparation et les modifications du catamaran ont été plus qu’appréciables.
Des améliorations ont été apportées sur le trampoline avec les poches de rangement, très pratiques et confortables pour dormir. Ce système s’est avéré simple et très efficace (merci Demé Voile) !
Par contre, nous n’avons pas utilisé les poches à cartes des voiles. Le GPS est plus pratique !
La navigation de nuit s’est bien passée. Il faut prévoir de naviguer sous toilé dès que le bateau lève une coque, car tout dessalage, vu le chargement, aurait été très problématique.
La bande de ris et la balancine rajoutées ont été bien utiles.
Notre Hobie Cat 16 était sans doute moins marin qu’un 18 pieds, mais il a le mérite d’être déplaçable à 2 sur la plage !
C’est un « détail » très important si l’on veut pratiquer le raid en autonomie (ça l’est moins pour les « raids » avec des zodiacs d’assistance, et une dizaine de bras pour porter les bateaux…).
Nous avons placé deux bidons à l’avant (un sur chaque coque). C’’est pratique et efficace.
C’est, nous pensons, la seule solution pour ce type de catamaran.
Mais, de ce fait, le bateau enfourne beaucoup. Cela rend la navigation inconfortable, ralentit le bateau au près, et augmente le risque d’enfournement au largue.
La nourriture lyophilisée est pratique, légère et plutôt bonne, sauf réhydratée à l’eau froide…
Et enfin : on passe partout avec un catamaran !
Conclusions
Les conditions météo étant ce qu’elles ont été, nous pouvons affirmer que les prévisions météo n’ont pas été fiables… Elles nous ont induit en erreur dans plusieurs choix stratégiques.
Quoiqu’il en soit, durant la période du 02/08/04 au 12/08/04, il nous semble difficile d’avoir pu réaliser le trajet aller-retour vu l’orientation et la force du vent.
Ainsi, nous avons mis huit jours pour rallier Saint-Malo à La Baule, sans perdre de temps, mais en s’adaptant aux problèmes rencontrés.
Nous espérons que les images et le récit que nous avons rapportés motiveront d’autres pratiquants à tenter ce parcours car il est grandiose.
C’est, en outre, un excellent moyen de communiquer et de rencontrer des personnes, curieuses ou passionnées, souvent envieuses de réaliser ce genre d’aventure.
Merci aux partenaires qui nous ont aidé à préparer ce premier entraînement : Le Vieux Campeur, Demé Voiles, Pano Saint-Nazaire, Voyager, Direct Sailing et Penn-Ar.
De Nicolas Bosio et Frédéric Blond, février 2008
VirusMarc
29 Fév 2008Ah, les prévisions météo …Pas facile de s »organiser! Il est vrai qu »il ne faut pas être trop gourmand sur l »itinéraire prévu, et se préparer des « sorties de secours ». C »est vrai aussi que l »on fait plein de rencontres de gens curieux de voir ces étranges campeurs aquatiques, et que l »on a (pour l »instant) à des coins paradisiaques . Vivement la belle saison !
gilbert
8 Mar 2008Avec si peu de choses c »est quoi ces pirogues à double balancier? Des catas, moi je me construis une » hinémoa » de james wharram
bon vent vent, bonne nav » et que le moussaillon grandisse vite,
bien le bonjour de la grande bleue… 🙂
philippe Rouard ( Winnie)
9 Mar 2008Les pirogues … Bonsoir Gilbert,
Pour info, les bateaux que je nomme « nos pirogues à double balancier » ne sont pas des catas, mais des tris…Une coque un peu conséquente au milieu, et un petit stabilisateur de chaque côté quoi … !
Où es-tu sur la grande bleue ? J »habite près de Montpellier…Si ça se trouve, on est voisins.
PHIL
Marc
1 Mar 2008Superbe, ce récit de tour de Bretagne en Hobbie 16. De l »aventure comme on aime en lire …et en vivre.
philippe Rouard ( Winnie)
2 Mar 2008Braco Noco et Frédéric !
Effectivement, les deux Marc, je vous rejoins tout à fait …
Cette narration montre que ce genre de périple à bord de nos petits bateaux est possible…et donne l »envie irrésistible de se lancer dans la même aventure avec nos petites pirogues à double balancier .
Vivement que mon moussaillon soit un peu plus grand…
PHIL
gilbert
8 Mar 2008Avec si peu de choses
« …vous n »aviez pas un grand et » beau » bateau de + de 12 mêtres pour faire cela? Pas d »informatique?
Pas de matériel » dernier cris » ? Mais ça ne va pas,
ce n »est pas réalisable !!! iNCONSCIENTS QUE VOUS ETES!!! :shocked: »
Cela est ce que la pluspart des néo- navigateurs sur bateaux apéros pensent, moi je navigue en Méditérranée sur un monocoque de 1979 de moins de 8 mêtres et je suis enchanté que vous l »ayez fait, c »est une bouffée d »air frais que vous apportez et une belle leçon de navigation, de simplicité et d » humilité .
MERCI !!! 😉
Fred
1 Juil 2009Merci! Merci de vos commentaires!
Avez vous tenté l »aventure en pirogue?
Fred
Frédéric
4 Mar 2010Vidéo du raid La vidéo de notre raid sur le lien suivant :
http://vimeo.com/9790001
Bon visionnage! 🙂
Fred Blond