Les modèles plus récents que l’Astus 20.1, tels que l’Astus 22 ou l’Astus 20.2, sont conçus avec un rouf de section rectangulaire qui permet d’installer aisément des bouts de maintien latéral du mât lors du mâtage.
Du coup, le chantier propose, en option, une chèvre de mâtage pour hisser le mât sans effort, y compris en solitaire (voir Kit de mâtage de l’Astus 22).
Cette chèvre est constituée d’un grand tube alu prolongé par une patte de fixation qui vient se caler au niveau du pied du mât.
Avec le rouf de section circulaire de l’Astus 20.1, il n’est pas possible d’y fixer les bouts latéraux permettant de maintenir parfaitement le mât dans l’axe lors de son redressement.
On peut, à la rigueur, installer lesdits bouts afin qu’ils soient opérationnels pendant la phase la plus délicate du mâtage, lorsque le mât est incliné aux alentours de 45 degrés (voir [section=5430]).
Rien n’empêche, cependant, d’utiliser une chèvre à l’instar des autres modèles de la gamme. C’est ce que j’ai pu tester hier sur l’Astus 20.1 de René.
Après avoir fixé la drisse de gennaker et le palan d’écoute de grand-voile à l’extrémité du tube, on insère le pied de la chèvre entre les joues (noires) du pied de mât.
Le palan original de l’écoute de GV se révèle trop court pour que celui-ci puisse s’étirer jusqu’à la cadène de l’étai. On a bien essayé de feinter en rajoutant une rallonge en cordage… En attendant que l’écoute soit remplacée par une plus longue.
Le mâtage nécessite ensuite 2 personnes. L’une, qui peut rester à terre, pour tirer sur le palan d’écoute. L’autre, dans le cockpit, pour s’assurer que le mât reste dans l’axe lors de l’opération.
Sans effort, le mât se soulève et se redresse.
La personne restée dans le cockpit contrôle très aisément l’alignement du mât avec deux doigts. Le mâtage devient réellement enfantin, avec la possibilité de s’arrêter à tout moment lorsqu’il s’agit, par exemple, de dégager un hauban qui s’est coincé quelque part.
Mon avis sur l’utilisation de ce dispositif sur l’Astus 20.1… est mitigé selon l’utilisateur.
Personnellement, compte tenu du poids et de la longueur raisonnables du mât de l’Astus 20.1 (ou 20.2 d’ailleurs), je n’investirais pas les quelques centaines d’euro pour m’équiper d’une telle chèvre. Même si l’installation est facile et rapide, on y passe quand même quelques minutes. Et il faut ensuite la ranger dans la voiture.
Par contre, pour ceux qui ont des problèmes de dos, ou qui appréhendent une éventuelle difficulté lors du mâtage, qu’ils n’hésitent pas. Cet accessoire leur apportera la facilité et la tranquillité d’esprit qu’ils recherchent !
Trip-Tic
1 Mar 2011Mater avec le foc
S’il est incontestable que les aides au matage sont un plus, la tranquillité de l’opération est différente en fonction de son approche.
De la grue de matage fréquente chez les scandinaves aux bouts extensibles de maintien latéral, les solutions reposent toutes sur un équilibre stable (suspension) ou une triangulation.
Martial B. a longuement plaidé pour les "solutions constructeurs" ancestrales qui ne demande que d’être copiées et non réinventées. Et là, je décerne la palme à la chèvre de matage articulée des actuelles constructions Polonaise.
Ici, pour cet article j’attire l’attention.
Pierre C. Astus16+
bulax
1 Mar 2011http://www.youtube.com/watch?v=rttZ2Y84yrg
bonjour