Dénichées par l’ami Bertrand sur le site de l’US Corsair Sprint 750 trimaran class, voici deux belles réalisations de tentes/abris déployables pour couvrir le cockpit d’un trimaran Sprint 750 de Corsair Marine.
Toutes les deux sont basées sur des structures de capote et bimini que l’on trouve classiquement sur les bateaux.
Double bimini
Le premier de ces abris se décompose en deux parties : avant et arrière. La partie avant est constituée par une capote recouvrant l’entrée de la cabine.
Largement pourvue en fenêtres transparentes, et d’une hauteur limitée, elle est prévue pour être utilisable en navigation. On obtient alors un abri pour deux équipiers protégés du vent, des embruns et de la pluie.
Sa face avant (le « pare-brise ») et les fenêtres latérales peuvent être retirées afin de ne conserver que le « toit » (il s’agit alors d’un simple bimini court).
Notez les fixations pour la toile réparties tous les 20 cm environ le long de l’hiloire.
En navigation, cette capote dont la hauteur ne permet pas de se tenir debout, oblige l’équipier au winch à se tenir courbé. On aura donc intérêt à la laisser rabattue sur le rouf lorsque le temps le permet.
La seconde partie de l’abri est constituée par un second bimini fixé vers l’arrière du cockpit.
En position replié, il reste positionné en hauteur ce qui semble présenter plusieurs inconvénients :
- prise en vent
- raguage possible de l’écoute de grand-voile
- lorsqu’on veut accéder à la jupe, il faut se courber pour passer en dessous tout en enjambant la barre d’écoute…
Une fois déplié, sa toile vient se raccorder au premier bimini qui sert de capote à l’avant. On obtient ainsi un abri couvrant tout le cockpit.
La face arrière descend jusqu’au plancher du cockpit tout en suivant le profil des banquettes.
Une ou deux petites fenêtres ne seraient pas du luxe pour bénéficier d’une vue vers l’arrière et augmenter la luminosité à l’intérieur.
L’ensemble est esthétique, rigide et présente un fardage raisonnable. Par contre, la hauteur limitée de l’abri ne permet pas de s’y tenir debout. L’équipage devra donc y circuler courbé, comme à l’intérieur d’une cabine de petit voilier.
C’est malheureusement la rançon à payer pour profiter de la modularité de cette solution qui offre en prime une belle capote de descente utilisable en navigation.
Bimini-tente
La seconde solution a été imaginée par un propriétaire suédois qui a choisi de faire l’impasse sur les possibilités d’utilisation en navigation.
L’unique bimini se replie le long des hiloires et du rail d’écoute de grand-voile, évitant ainsi d’encombrer le cockpit.
Une fois déployé, le bimini recouvre l’ensemble du cockpit. De larges fenêtres transparentes occupent l’essentiel de chacune des quatre faces de la tente.
Et si cela ne suffit pas, il est possible de retirer un grand panneau zippé sur trois des faces. On obtient alors un abri particulièrement ouvert vers l’extérieur.
Il faut dire qu’il n’est pas possible d’utiliser le bimini seul comme abri de soleil durant la journée car la toile du bimini et de la tente ne font qu’un.
On notera que la face arrière de la tente vient recouvrir le rail d’écoute de grand voile. C’est un plus pour éviter que l’eau de pluie ne vienne couler sur les bancs du cockpit. Par contre, la toile ne vas pas jusqu’au plancher et s’arrête sur le dessus du coffre-glacière.
Des tubes alu ont été utilisés pour la structure. Moins solides que les tubes inox, ils sont, par contre, moins chers et moins lourds.
Esthétiquement, le résultat est moins réussi que le modèle précédent en raison de la hauteur et surtout, de la moindre tension de la toile qui a tendance à « pocher » à l’avant.
Notez que le côté de la tente vient simplement en recouvrement des hiloires, sans être fixés à ces derniers. Il semble en être de même pour la toile avant qui a l’air d’être juste posée sur le rouf… Cela sera-t-il suffisant en cas de forte pluie reçue de face ?
Mais le grand atout de cette solution réside dans la possibilité offerte de se tenir debout. Le cockpit devient alors un grand carré lumineux, confortable et bien abrité dans lequel on peut attendre le retour du beau temps sereinement…
De Jean-marc Schwartz, novembre 2009