Dormir à quatre dans la petite cabine de l’Astus 20.1 ? Je ne m’étais pas posé la question tellement l’idée paraît saugrenue…
Pourtant, après avoir passé la matinée dans la cabine avec un mètre à la main, j’ai pu constater que c’était tout à fait possible, et pas bien compliqué en plus.
Il suffit de réaliser deux grands coffres en contreplaqué pour fermer le bas de l’espace de stockage disponible à l’arrière de la cabine (sous les bancs du cockpit). Ces coffres exploitent le volume de coque plus étroit sous la flottaison. On obtient deux espaces de stockage faisant chacun 1,20 m de long, 37 cm de large et 38 cm de haut.
L’espace disponible au-dessus des coffres permet de caser deux couchettes cercueils, trop petites et étroites pour des adultes, mais convenable pour des enfants : 1,40 m de long, 55 cm de large sauf aux pieds où la largeur se réduit à 35 cm sur les 45 dernier cm.
Quand à la hauteur de la partie cercueil, elle est de 35 cm pendant 80 cm puis elle passe à plus d’un mètre. Il faudra limiter l’épaisseur du matelas à 4 ou 5 cm pour ne pas trop empiéter sur cette hauteur restreinte. Cette épaisseur de matelas est suffisante pour le poids d’un enfant.
Autre intérêt, en optant pour deux matelas de 140 par 40, on pourra les utiliser en navigation et au mouillage pour accroître le confort des banquettes du cockpit (solution testée en Croatie : génial, voir indispensable pour préserver l’épiderme des fesses mises à rude épreuve après 3 semaines sur (et dans) l’eau.
Il faudra scier les tiges filetées des brides de fixation des poutres qui dépassent, pour éviter les blessures et supprimer la marche de descente, devenue inutile et encombrante. Une fois les coffres réalisés, ils serviront de marche.
Le couchage restant pour les parents est alors de 1,90 m par 1,06 m. C’est pas vraiment spacieux, mais pour l’avoir testé plusieurs semaines cet été, une fois chacun calé contre un bordé, on arrive à bien dormir sans trop se toucher (sauf au pieds comme toute couchette avant en triangle).
Ben voilà, il ne me reste plus qu’à bricoler cela cet hiver…
Dommage que je n’y aie pas pensé avant nos randonnées de la saison passée. Cela nous aurait évité de trimbaler la tente, le sommier à lattes, les deux matelas pneumatiques et le gonfleur, sans parler des opérations d’installation.
Sur les photos : essai avec Léa qui mesure 1,30 m.
Jean-marc Schwartz ( 20/11/2005)