Tandis que nous étions plusieurs équipages à profiter de l’hospitalité de Marc pour caser nos trimarans et nos tentes dans son grand jardin, ce dernier nous a présenté une trouvaille de son cru : le couchage « lit de camp » sur Astus 20.1 !
Contexte
Rappelons l’enjeu : l’Astus 20.1 dispose d’une petite cabine abritant une couchette double, ce qui fait qu’en rando familiale avec les gamins, une partie de l’équipage couche dehors.
Dans les solutions testées :
- la tente igloo dans le cockpit, montée sur un sommier à lattes déroulable, avec l’inconvénient de devoir gonfler des matelas épais.
- la tente igloo dans le cockpit, montée sur un trampoline amovible, avec la difficulté de devoir tendre convenablement l’ensemble.
- La tente igloo montée sur un trampoline latéral élargi.
- Matelas sérieux obligatoire pour celui qui s’allonge sur le flotteur et accès (trop ?) direct à la mer.
- les demi-tentes installées sur les trampolines, avec l’inconvénient de séparer monsieur et madame.
Marc, qui est pour le rapprochement familial, a imaginé une autre solution utilisant des lits de camp en aluminium.
Impossible à installer en long dans le cockpit à cause du vide entre les bancs, il suffit de les placer transversalement.
L’écartement des pieds est suffisant pour enjamber l’espace entre les bancs tandis que leur hauteur permet de passer au dessus des dossiers du cockpit.
Boat people
Selon la taille de l’équipage, on peut en installer un, deux, trois, voire quatre côte à côte, puis installer une tente de capacité équivalente par dessus.
Si on ajoute les 2 personnes couchées dans la cabine, plus une sur chaque trampoline… on arrive à un total de huit personnes à dormir sur ce bateau de 6m de long pesant moins de 400 kg !
Qui serait assez déraisonnable pour partir aussi nombreux sur un bateau aussi petit ? Personne bien entendu… M’enfin, arrêtez de me regarder comme ça… Bon, c’est vrai, j’avoue, il m’est peut-être arrivé une fois de partir un week-end en randonnée avec des copains, et d’avoir dormi à sept à bord de l’Astus 20.1 pour cause de réserve naturelle interdisant le bivouac à terre (et en plus, c’était vachement sympa).
Variante solitaire
Le lit de camp peut également se glisser en long entre les bancs du cockpit. Il est alors possible de s’y installer en solo avec une tente posée dessus.
Certes, l’intérêt est limité par rapport à l’option solitaire sur le trampoline… à moins que pour en coucher un de plus, on le mette au fond du cockpit et les autres par-dessus avec leur lit de camp en transversal… heu, n’appelez pas l’ambulance, je plaisantais…
Pas encore homologué
A l’heure où je tape ces lignes, je n’ai pas entendu dire que ce type de couchage ait été testé en condition réelle sur l’eau. On attendra donc un peu avant d’en tirer des conclusions.
Notamment, de savoir comment on fait pour monter sur un lit de camp par son extrémité sans qu’il bascule (quoique là, les dossiers du cockpit sous les extrémités du lit devraient limiter le mouvement).
Pour l’heure, notons que Marc a vérifié que les dits lits de camp, une fois repliés, tenaient le long du bordé dans la cabine, calés entre la couchette et le pont.
Un autre intérêt de cette solution est que la tente montée transversalement au cockpit permet de conserver un morceau de cockpit libre pour s’asseoir.
Quant à l’accès à l’entrée de la tente, il se fait naturellement en passant par le trampoline. J’imagine donc mal un tel dispositif sur un monocoque.
On notera également que ces lits de camp sont parfaits pour les utiliser la journée sur la plage, ou la nuit en installant la tente sur la plage.
Comparativement aux matelas pneumatiques, ils sont plus encombrants dans la cabine. Ils évitent néanmoins d’embarquer un gonfleur et la fastidieuse corvée du gonflage.
Remerciements
- Marc pour son accueil amical.
- Patricia, modèle au top pour les photos de sieste.
- Le Bon Dieu pour avoir si copieusement arrosé la Bretagne au début de l’été, ce qui nous a permis de profiter de cette belle herbe verte.
Jean-Marc Schwartz, septembre 2007