Couchages sur un trimaran de rando (partie 1)

Couchages sur un trimaran de rando (partie 1)

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Partir en famille ou entre copains sur un voilier de randonnée prévu pour y dormir à 2 est toujours un casse tête à l’heure du couchage lorsque l’endroit ne permet pas d’installer une tente à terre.

Sur l’Astus 20.1, différents dispositifs ont été testés ou imaginés. Ce dossier récapitule les réflexions sur le sujet.

Cockpit central

La première année, en Croatie, nous avons opté pour un couchage dans le cockpit :

  • sommier à lattes déroulable pour combler l’espace entre les bancs
  • tente igloo (Quechua T2 de Decathlon, 20 euros)
  • matelas gonflables classiques
  • drap housse et couette

Côté confort, c’est royal !

  • Couchage large de la tête aux pieds (1m50)
  • hauteur confortable pour s’assoir de partout (1m10)
  • pas de condensation grâce au double toit
  • moustiquaire intégrée
  • bonne raideur de la tente avec la possibilité de tendre ses « amarres » dans les différentes directions.

Ajoutons à cela le montage rapide en 2 minutes et la possibilité de transférer l’ensemble du couchage sur la plage.

Malgré tous ces avantages, cette solution impose quelques contraintes qui peuvent s’avérer fastidieuses à la longue :

  • gonflage et dégonflage des matelas tous les jours.
  • encombrement du gonfleur « haut débit » et du sommier à lattes.
  • impossibilité d’installer la tente tant que l’on a besoin du cockpit pour le repas ou la soirée.
  • Attention à la casse lorsque l’on marche au milieu des lattes. On a dû finir le voyage avec un sommier à lattes de plus en plus court au fur et à mesure qu’on en cassait…

Trampoline central

Une idée suivie par Emmanuel consistait à rajouter un trampoline au dessus du cockpit au moment du couchage. Par rapport à la solution précédente, on s’épargne le gonflage/dégonflage des matelas.

Par contre, la difficulté consiste à trouver un système de fixation suffisamment tendu et haut afin que le bas du trampoline ne vienne pas toucher les bancs sous le poids de ses occupants.

Trampolines latéraux

La seconde année, en Sardaigne, nous avons préféré utiliser des couchettes simples sur chacun des trampolines en y installant des pseudo-tentes qui sont, en fait, des abris de plage (Quechua T0+ de Decathlon, 20 euros pièce).

Les avantages :

  • utilisation d’un simple matelas de mousse de 2 cm d’épaisseur pour isoler de la fraîcheur nocturne (plus besoin de gonfler/dégonfler, chouette).
  • installable avant le repas.
  • pratique pour ranger les affaires à l’abri de l’humidité lors des soirées tout en les ayant sous la main à partir du cockpit.
  • couchage de 80 cm de large + table de chevet de 30 cm.

Les inconvénients :

  • c’est madame d’un côté et monsieur de l’autre…
  • 2 tentes à monter et démonter au lieu d’une.
  • Montage moins rapide et moins facile que la tente igloo T2 (à cause des arceaux à enfiler dans des goussets).
  • La tente en forme de lune dispose d’une largeur réduite à la tête et aux pieds.
  • Ni moustiquaire ni chambre intérieure à l’abri de la condensation.

A noter que bien que cet abri soit réservé aux pluies légères, nous avons pu affronter des nuits d’orage sans que les rares gouttes qui parvenaient à pénétrer à l’intérieur ne soient vraiment gênantes pour le confort du dormeur.

Idem pour la tenue au vent qui s’avère bien meilleure que ce que l’on pourrait croire en voyant la face verticale de la tente. Il suffit d’ajouter un bout reliant les sommets des 2 tentes ensemble après avoir fait un tour autour de la bôme.

Fin de série

Au final, on a trouvé que cette solution fonctionnait bien et nous l’avons reconduite l’année suivante en Bretagne.

Manque de bol pour les nouveaux équipages, les fameuses tentes abris T0+ ont disparu du catalogue Decathlon…

Tandis que les « Astuciens » avertis raflaient les derniers modèles en stock, il a fallut trouver d’autres solutions pour les autres.

La nouvelle tente Quechua 1 Second Simple (30 euros pièce) semble prometteuse car taillée pile poil aux dimensions des trampolines d’un Astus 20.

On gagne au change en facilité et rapidité de montage par contre, l’ouverture ne donne plus sur le cockpit mais sur la poutre avant ou arrière.

Je n’ai pas eu l’occasion de tester cette tente donc pas d’autre commentaire à ajouter pour l’instant.

Couchage latéral double

Emmanuel, décidément pas à court d’idée, a également testé une couchette double latérale. La largeur du trampoline des Astus 20.1 étant notoirement insuffisante pour caser 2 personnes, on se dit qu’il suffit d’étendre celui-ci à l’heure du dodo pour pouvoir y monter une tente double.

Le système essayé fonctionne … mais reste principalement réservé aux mouillages calmes compte tenu de la gite potentiellement occasionnée par le dormeur « au rappel » en partie au dessus de l’eau.

Autres variantes

Rallonge de poutre

Une fois retirés les bouchons aux extrémités des poutres, on peut y insérer des tubes pour allonger les poutres. Il ne reste plus qu’à démonter le trampoline tribord pour l’installer à bâbord.

Quand je dis « plus qu’à… », cette opération nécessite quand même de déboiter complètement le flotteur tribord avec ses poutres pour pouvoir ôter le trampoline. Il serait, du coup, plus judicieux de disposer d’un second petit trampoline.

Le problème, c’est que la hauteur du trampoline ajouté au dessus du flotteur est insuffisante pour ne pas sentir le dessus du flotteur, ce qui oblige à utiliser un matelas assez épais.

Les rallonges ont été taillées dans un vieux mât en aménageant des fentes pour y glisser le boulon de fixation de la poutre sur le flotteur (il s’agit du premier Astus 20.1 dont les boulons de fixation des poutres les traversaient de part en part).

Trampoline rabattable

Une autre idée, étudiée par Laurent, consiste à réaliser une extension du trampoline qui se rabat en navigation.

L’installation de cette bannette en position couchage est simple et rapide.

Et comme Laurent souhaite dormir parfaitement à l’horizontale, il a même imaginé une grande bannette dépliable qui dispose d’un pied basculant pour compenser le léger angle de gîte occasionné par le dormeur « au rappel ».

Par contre, côté poids, fardage, coût et complexité de réalisation, c’est pas vraiment optimum.
Les réflexions vont donc bon train pour trouver la solution la plus efficace et la plus facile à mettre en œuvre (suite dans la 2ème partie du dossier : Couchages additionnels sur un trimaran de rando (partie 1)).

De Jean-marc Schwartz, décembre 2007

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