Couchages sur un trimaran de rando (partie 2)

Couchages sur un trimaran de rando (partie 2)

This entry is part 2 of 3 in the series Couchages sur un trimaran de rando

Suite de l’article : Couchages additionnels sur un trimaran de rando (partie 1)

Couchage cockpit… le retour

Un nouvel élément a relancé mes réflexions sur le couchage dans le cockpit.

J’ai eu l’occasion de tester durant une nuit un matelas autogonflant confortable (un Quechua de 7 cm d’épaisseur environ avec une mousse plutôt ferme).

Rien à voir avec mon autogonflant de 3 cm d’épaisseur acheté 20 euros dans une grande surface !

Ce genre de matelas, ne nécessitant pas d’avoir un gonfleur à bord, est pratique à installer et à ranger. Il peut très bien s’utiliser sur un support en dur comme le cockpit. Avec son épaisseur raisonnable, on peut même envisager de le rentrer tel quel dans la cabine durant la journée.

Bref, c’est la solution idéale pour s’éviter les corvées de gonflage si l’on veut bien y mettre le prix (70 euros pièce quand même).

Plancher de couchette

Maintenant que la corvée du gonflage de matelas est résolue, voyons comment optimiser l’installation du sommier à lattes.

Je rappelle que ce dernier, même roulé, reste passablement encombrant. Quitte à s’encombrer, autant le faire avec quelque chose qui aurait une autre utilité à bord durant la journée…

Voici approximativement la forme des bancs du cockpit qu’il faut combler afin d’installer la couchette double supplémentaire.

Prenons une planche d’environ 65 cm de long par 28 cm de large sur laquelle on ajoute 2 petits tasseaux en guise de poignées.

Tant qu’on y est, on en fait d’autres identiques.

Glissons ces planchettes dans 2 rails alu fixés (par vis fraisées) sur les montants verticaux des bancs du cockpit.

On obtient des portes coulissantes servant à obturer les coffres de cockpit de l’Astus 20.1 lorsqu’il n’y a personne à bord.

En empêchant les panneaux de ressortir par l’avant grâce à un boulon en bout de rail, il suffit de cadenasser le dernier panneau pour éviter d’éventuels vols.

Lorsqu’on est à bord, on retire l’un des panneaux pour que l’autre puisse coulisser et permettre l’accès alterné aux 2 ouvertures.

Seul petit hic restant encore à résoudre… la présence du moteur qui va gêner le retrait des panneaux côté tribord.

Mais revenons en à nos moutons et à notre fameux sommier à latte mono-usage qui ferait bien de prendre exemple sur la porte de la cabine.

Cette dernière, munie d’une embase adéquate, rend un autre fier service en se transformant en plateau de table vu que lorsque l’on mange dehors dans le cockpit, pas besoin de porte pour fermer la cabine.

Et quand vient l’heure de dormir, plus besoin de la table qui peut être réquisitionnée pour installer le couchage.

Pas commode sa forme trapézoïdale ? Cela tombe bien, l’avant du cockpit est également de cette forme.

Retirons ensuite les panneaux de leurs glissières. Il n’y a plus qu’à les placer en travers du cockpit, parfaitement calés sur les rails en alu.

Les bords des bancs du cockpit étant arrondis, on peut également imaginer de reproduire cet arrondi sur la tranche de la planche, et la poignée accolée pour que celle-ci se cale et repose directement sur les bancs de cockpit.

Pour terminer de combler l’espace jusqu’à la poutre arrière, il faudra probablement faire appel à la planchette arrière fermant le cockpit (où plutôt à une planchette de ce type avec la hauteur adéquate pour que tout soit parfaitement calé).

Le cockpit est maintenant prêt à recevoir matelas et tente pour la nuit.

J’ai même gagné en temps de mise en place par rapport à mon sommier à lattes qu’il fallait tendre via 4 bouts à amarrer.

Tente communicante

N’avez-vous rien noté de particulier ?… La cabine est restée grande ouverte vu que la porte est sous la couchette arrière.

S’il fait froid ou qu’il pleut, ça ne va pas être cool pour les enfants qui dorment à l’intérieur.

L’idée suivante consiste donc à disposer d’une tente de cockpit communicant avec la cabine. Outre le fait de rester en contact avec les enfants à l’intérieur, on profiterait ainsi d’un vaste abri fermé en cas de pluie ou de vent froid.

Et puisqu’on en est à optimiser l’installation, jetons un oeil du côté des tentes Seconds de Decathlon. En terme de rapport rapidité d’installation / coût, elles restent tout simplement imbattables.

1ère tentative

Aussi sec, je dégaine ma « 2 Seconds Air » testée l’année dernière et tente de recouvrir la cockpit avec, en englobant, cette fois, la descente de la cabine.

La souplesse de l’armature me permet d’adapter à peu près le contour aux formes du cockpit et du rouf.

Je tends les amarres pour « lisser » la tente. Le résultat est satisfaisant du côté du rouf mis à part l’espace béant en dessous…
Quand à l’arrière, la toile est complètement affaissée.

Je tente ensuite de lui faire suivre le décroché du rouf. Et c’est maintenant à l’avant que la toile dégueule …
Le test est loin d’être concluant.

Une seconde plus tard

On n’est pas à une seconde près … me voilà de retour chez Décathlon pour passer au modèle « 3 Seconds Light » (en promo l’hiver à 32 euros au lieu de 60).

Je serais bien passé directement au modèle le plus grand (« 3 Seconds ») mais son diamètre replié (100 cm) n’est pas compatible avec la taille de la porte de la cabine. Déjà qu’avec la « 2 Seconds », il faut utiliser une sangle de compression pour faire passer le cercle de 80 cm par la porte de 66 cm.

Le modèle Light est plus compact une fois replié (70 cm) et la forme de sa base est rectangulaire au lieu d’être ovale. Par contre, contrairement aux modèles « pas light », il nécessite l’usage de piquets pour prendre sa forme.

Si la largeur de 195 cm promet de déborder au-delà des dossiers du cockpit (tant mieux pour l’écoulement des eaux de pluie vers l’extérieur du cockpit), la longueur de 2m10 semble un peu juste pour le cockpit de 2m40 de long avec ses poutres, surtout s’il faut encore ajouter 20 cm pour aller couvrir la descente.

Dans les 3 secondes après avoir déballé la 3 Seconds light, on comprend que le principe est différent de celui de sa petite sœur. Comme elle, la tente commence par prendre une forme ovale… mais avec ses extrémités qui se relèvent franchement, comme des spatules de ski.

Remarquez comme la toile reste tendue lorsque les « spatules » sont relevées.

C’est le fait de tirer sur ce qui va devenir les coins qui permet de « désarrondir » les extrémités et de ramener le tout, comme par magie, au niveau du sol, tout en conservant la toile tendue.

Si ce principe doit désorienter la plupart des campeurs qui découvrent cette tente, dans notre cas nautique, c’est une aubaine !
En effet, il suffit de jouer sur l’arrondi plus ou moins aplati d’une extrémité de la tente pour remonter ou abaisser sa hauteur. Et tout cela en gardant constamment une toile tendue.

A l’arrière : extrémité de tente le plus « carré » possible pour abaisser le « plancher » au niveau de la poutre.

A l’avant, on conserve l’extrémité arrondie pour laisser monter la tente au dessus de l’entrée de la cabine.

Au final, la tente recouvre toute la zone en restant tendue devant et derrière. Magique !

On peut aisément fixer les « haubans » de la tente aux extrémités des 4 poutres pour parfaire sa tenue sous les bourrasques de vent.

Vu de l’intérieur… c’est spacieux. Bonne surprise, la tente est suffisamment longue pour recouvrir l’ensemble du cockpit (ne me demander pas le comment du pourquoi).

Elle déborde également sur les trampolines, permettant ainsi, de dégager la toile du dos lorsque l’on s’adosse aux dossiers, et de garder le cockpit sec en cas de pluie.

La hauteur sous barrot varie de 1m68 à 1m50. Un poil juste pour s’y tenir complètement debout mais pas de bobo à craindre lorsque l’on se cogne « au plafond ».

Il manque les fenêtres mais l’on dispose d’une aération sur l’avant.

Replié, l’ensemble est sensiblement plus compact que l’ancien modèle et rentre aisément dans la cabine en forçant à peine le passage.

Il y a encore du travail pour mettre au point le système de fixation de la tente sur le bateau (simple et pratique si possible) et rajouter éventuellement les pièces additionnelles afin d’obtenir une étanchéité à l’air et à l’eau suffisante pour affronter les orages et coups de vent…

Une version « moustiquaire » serait également bienvenue pour s’en protéger le soir ou pour pique-niquer tranquille lorsque les guêpes se pointent le midi.

Affaire à suivre…

De Jean-marc Schwartz, décembre 2007

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Cet article a 0 commentaires

  1. Là…je suis juste un peu énervé….

    A quoi cela peut te bien servir, le « stage sandwich feutre-polyester » que tu as fait à la maison en 2005 ( sachez chers amis que Jean-Marc , de passage chez moi, a réalisé avec moi le dessus du rouf de WINNIE !!!), si c »est pour que tu mettes de « vulgaires » planches de contreplaqué verni à l »intérieur du cockpit de ton Astus !!!!!

    Franchement, c »est à se taper la tête contre les murs… ça sert à quoi que Ducros, il se décarcasse ??!!! 😡 😡 😡

    Plus sérieusement:
    Est ce que tu penses qu »il est possible de couper l »arceau de la 3 secondes pour rabouter la coupe ensuite avec un connecteur tubulaire, sans que la tente ne s »explose instantanément ?
    Mon idée serait , une fois la tente dépliée( schtatdzouiiing!), de déboiter ce connecteur le temps de faire rentrer le mât de Winnie à l »intérieur de la tente ( la toile serait également découpée et munie d »un zip pour être refermée en avant du mât…) et de le réemboiter aussi sec afin que l »arceau vienne couvrir les panneaux de descente de mon rouf ?

    PHIL

    1. Un petit futé comme toi trouveras surement le moyen de greffer un connecteur déconnectable sur l »arceau de la tente.
      Par contre, le mât à traver la tente, je vois moins comment s »en sortir. :confused:

    2. Ajouter un connecteur déconnectable sur l »arceau… ça doit être possible, un tel truc. Surtout pour un petit futé comme toi 😉

      1. J »ai juste oublié qu »en plus de faire passer le mât à travers la toile, je dois également faire passer les deux haubans…dont les cadènes sont toujours au même endroit…à l »intérieur des dossiers des bancs latéraux !

        Eh m……. !

        Philou…fais marcher ton solitaire neurone…

  2. Tu n »utilises pas la partie intérieure de la tente?

    Sinon à la place des planches, il me semble que des grosses boites en plastiques retournées sont à la bonne hauteur et pourraient être suffisantes.

    1. La chambre intérieur est utilisée pendant la nuit (idéal contre la condensation). Elle se décroche simplement le reste du temps pour pouvoir profiter des bancs du cockpit. Il convient d »ailleur de prévoir d »ajouter une 2eme sortie dans cette chambre pour pouvoir continuer d »accéder à la cabine et à l »extérieur simultanément.

      Des caisses plastique retournées pour combler l »espace entre les bancs. C »est une idée. Mais les caisses en plastique, même gerbables, risques d »être plus encombrantes que les planchettes… Et je ne me vois pas vider le contenu de celles que j »ai à bord avant chaque nuit.

      Par contre, il existe des couvercles pour ces caisses donc on peut les laisser à l »endroit avec leur contenu et s »en servir de support. Reste plus qu »à trouver des caisses d »environ 38 cm de hauteur par moins de 65 de long (ça risque de pas être facile à caser dans la cabine la journée…).

      Une autre option pourrait consister à utiliser les caisse de gabari classique (25 cm de haut) et poser dessus quelques sacs ou gilets de sauvetage pour arriver à peu près à la bonne hauteur.

  3. Quid de la solidité des rails alu avec 2 personnes de bonne corpulence? Nous n »avons pas tous la taille de guepe de JM.

    On peut pas imaginer un plancher en plusieurs morceaux à poser en travers des bancs et qui une fois démonté se rangerait sous les coussins de la cabine.

    1. Moyennant suffisamment de vis de fixation, je pense que les rails alu ne bougeront pas. Surtout que l »on n »est même pas obligé de faire reposer les planchettes dessus.

      Les bord des bancs du cockpit étant arrondis, Il suffit de reproduire cet arrondi sur la tranche de la planche et la poignée accolée pour que celle ci repose directement sur les bancs de cockpit (j »ai ajouté l »illustration dans l »article ci-dessus).

      Ranger en cabine des planches ne servant qu »au couchage est tout à fait possible mais c »est dommage d »embarquer autant de bois qui ne sert uniquement qu »à cela. On peut au moins en utiliser une partie pour disposer d »une table grand format …

      1. C »est surtout dommage de charger autant de poids à l »avant d »un petit multicoque, poids qui risque de le faire avancer « le pif dans l »eau »…

        Ceci dit, on en connaît qui marche pas mal comme ça…réduction de la surface mouillée

  4. Pas mal votre système !
    j »ai eu également ce problème de couchage sur mon Oceanix ts
    à présent nous avons 6 couchages ,et le tout dans un 5.60m
    1° un lit double à l »avant
    2° deux lits simples à l »arrière
    3° deux lits simples dans le cockpit (sous la tente)
    Détails à voir sur le site des oceanix

    http://site.voila.fr/oceanix
    rubrique VOS OCEANIX trucs et astuces TOKAATA

    A+ alain

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