QUESTION DE GERARD L.
« Cela fait plusieurs mois que je rôde sur le site Nautical Trek, ce qui m’a conduit à acheter au mois d’août un Virusplus. Excellente machine à plusieurs points de vue, mais je songe déjà à en changer pour deux ou trois raisons rédhibitoires.
La question principale que je me pose à propos de l’Astus 20.1 concerne le poids total bateau + remorque. Le permis B est-il suffisant ? Quelle assurance faut-il contracter ?
Mon deuxième problème concerne la facilité de mise à l’eau. Une personne seule peut-elle le mettre à l’eau et l’en sortir ? Existe-t-il des remorques suffisamment évoluées pour atteindre ce résultat ? »
REPONSE DE JEAN-MARC
« Passer d’un VirusPlus à un Astus 20.1 représente une évolution importante. Pas tellement en taille, mais surtout en poids et en encombrement.
Les questions que tu te poses se justifient parfaitement.
Il n’est pas nécessaire de posséder de permis spécial pour tracter un Astus 20.1, le permis B est suffisant.
Le bateau fait 375 kg + 180 kg pour la remorque (250 kg s’il s’agit de la remorque freinée) + 40 kg pour le moteur hors-bord et le matériel de mouillage, s’il reste à bord.
On arrive à un total de 595 kg à tracter (665 kg avec la remorque freinée).
On est donc encore loin des 750 kg qui marquent la limite obligeant à passer le permis E (et encore, seulement si le poids total voiture + remorque dépasse 3,5 tonnes)
Coté assurance, la remorque ayant sa propre immatriculation, et sa propre carte grise, elle doit être assurée indépendamment de l’assurance du véhicule.
je paye 50 euros par an pour l’assurer « tous risques » (y compris contre le vol).
Pour la conduite, la différence de poids ne se fera surtout sentir que lors des démarrages en côte, ou lors des grandes montées sur l’autoroute, où l’attelage sera moins rapide qu’avec un poids plume comme le VirusPlus.
La plus grande différence concerne surtout la largeur de l’attelage.
Autant le Virus Plus est étroit et bas sur sa remorque, autant l’Astus est haut et large (2,53 m de large sachant que le gabarit routier autorise 2,55 m).
Sur autoroute ou nationale, ce n’est absolument pas gênant. Mais en ville, ou sur des routes étroites, on est moins à l’aise, et il faut conduire plus prudemment et attentivement avec l’Astus 20.1.
Pour la mise à l’eau, une personne seule peut suffire.
Dans ce cas, il faut décrocher le croc de la sangle du treuil puis casser la remorque pour laisser filer le bateau dans l’eau. Ne pas oublier de garder l’extrémité de l’amarre à portée de main, sous peine de voir son bateau partir voguer tout seul…
Avant le lancement, attention de s’assurer que la dérive est bloquée en position haute par son bout. Dans le cas contraire, elle va descendre entre 2 rouleaux et bloquer le bateau en cours de descente (en risquant d’abimer la dérive au passage).
C’est plutôt pour remonter le bateau seul sur la remorque que c’est plus délicat, principalement s’il y a un vent latéral. La remontée étant plus lente, il faut parvenir à maintenir le bateau à peu près dans l’axe pendant le premier 1/4 de la remontée (ensuite, le bateau est guidé tout seul grâce aux très nombreux rouleaux).
Plusieurs solutions pour y parvenir :
– mettre à contribution la première personne qui passe, en lui demandant de tourner la manivelle du treuil pendant que vous maintenez le bateau dans l’axe (avec un beau bateau comme l’Astus, il y a toujours une ou deux personnes en train de regarder à proximité 😉
– s’aider d’un bout attaché au côté du bateau et qui coulisse autoursd’un poteau, ou à travers un anneau, sur le quai latéral avant de revenir à proximité du treuil (je n’ai jamais testé).
– s’équiper d’un treuil électrique que l’on peut commander à distance en restant dans l’eau , afin de maintenir le bateau sur l’eau dans l’axe de remontée sur les rouleaux.
– utiliser le palan de grand voile pris entre le croc du treuil et l’anneau sur l’étrave pour remonter le premier tier du bateau en restant à côté de la coque (je n’ai pas testé non plus)
Côtéâ, là encore, il est préférable de solliciter une personne pour réaliser l’opération (en lui demandant de tirer sur le palan servant à redresser le mat, pendant qu’on le maintient soi-même latéralement dans l’axe).
Jean-Marc Schwartz ( 23/09/2005)