C’est quoi le Trekking Nautique ?

Je n’avais jamais rencontré le terme de Trekking Nautique avant de l’avoir utilisé moi-même pour ce site.

Il s’adapte pourtant parfaitement à cette activité qui consiste à réaliser une longue randonnée, hors des sentiers battus.
Un périple où l’engagement physique peut parfois être nécessaire, et où la communion avec la nature l’emporte sur le confort domestique.


Tandis que ses équivalents terrestres se pratiquent à pied, à cheval, en VTT, voire à dos d’éléphant, le trekking nautique utilise diverses embarcations, également non polluantes :

  • kayak
  • planche à voile
  • dériveur
  • dayboat
  • petit croiseur côtier


Plus communément, on parle de raid, de camping côtier, de rando nautique ou de croisière côtière.
Ces appellations correspondent à différentes formes de randonnée nautique que je détaillerai plus loin.

 

Pourquoi ce manuel ?

La pratique du trekking nautique n’est pas extrêmement compliquée. Est-ce la raison pour laquelle il n’existe (quasiment) aucun ouvrage traitant du sujet ?

La plupart des pratiquants (moi le premier) se sont « jetés à l’eau », sans autre bagage que leur expérience de la voile, un peu de bon sens marin… Et leur bonne étoile.
Certains en sont revenus emballés et impatients de repartir, tandis que d’autre ont juré qu’on ne les reprendrait plus à s’embarquer dans une telle galère…

Après presque 20 ans de pratique, dont plusieurs à accompagner des équipages débutants, j’ai pu mesurer à quel point une bonne décision prise au bon moment, qu’elle soit dictée par l’instinct ou l’expérience acquise, pouvait faire toute la différence entre une randonnée enchanteresse et un cauchemar aquatique.

Ce manuel, synthèse d’expériences diverses, présente les pratiques « testées et approuvées » par certains d’entre nous.
Qu’il soit pour tous une aide utile, le moyen d’apprendre et de progresser, le coup de pouce pour se lancer dans l’aventure.

Comparaisons

Pour se rendre compte de ce que peut être la rando nautique, on peut s’amuser à comparer avec des véhicules de loisir terrestres…

On pourrait ainsi comparer la croisière sur un gros voilier, à la visite d’un pays, dans un grand camping- car :

  • confort douillet, proche de celui d’un petit studio.
  • grandes étapes de 400 kilomètres, à 100 km/h, par l’autoroute.
  • pas de sensation au volant, conduite tranquille (sauf pour les créneaux).
  • nuits dans un camping pour satisfaire les besoins importants en eau et électricité.
  • gabarit interdisant le passage dans les ruelles des villages, les petites routes de montagne ou les chemins de terre.

La rando nautique s’apparenterait plutôt à l’exploration d’une région, en véhicule 4×4, muni d’une tente de toit :

  • confort limité, de type « camping sauvage ».
  • petites étapes de 40 Km, en empruntant les petites routes et chemins de terre.
  • pilotage parfois sportif, sollicitant alors toute l’attention du conducteur.
  • nuits en pleine nature, au bord d’une rivière, ou à l’orée d’un bois, selon le coup de coeur.
  • gabarit offrant la liberté de se glisser presque partout.

Avertissements d’usage

Même si c’est probablement une évidence pour tous, je me dois de formuler un minimum de mises en garde.

Comme toute activité qui se pratique dans un milieu naturel parfois hostile, le trekking nautique peut présenter des risques pour ses pratiquants.
Il appartient à chaque skipper de mesurer ces risques et de décider s’il peut ou non prendre la mer.

Les expériences et conseils relatés dans ce manuel sont à prendre dans leur contexte. Ils ne s’appliquent pas obligatoirement à votre cas, lorsque la météo, le lieu, le bateau ou l’équipage est différent.

Nautical Trek ne saurait être tenu responsable des conséquences de la lecture de ce guide :

  • mal de mer
  • baisse de productivité au travail
  • coups de soleil
  • divorce et autres effets secondaires
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